Sports
Retour21 juin 2024
Antoine Pelletier - apelletier@medialo.ca
Une famille achiganoise de retour au Québec après 11 mois de cyclotourisme
©Photo gracieuseté
Construire des châteaux de sable dans le désert du Maroc fut un coup de cœur soulevé par les voyageurs.
Explorer l’Europe… à vélo… pendant 342 jours… C’est ce que vient d’accomplir une famille de Saint-Roch-de-l’Achigan, qui était de retour à la maison le 17 juin dernier, après plus de 11 mois à voyager.
David et Marie Lou, ainsi que leurs deux filles Maëlle et Éloïse, ont entamé cette aventure en Europe le 12 juillet 2023, après avoir vu leurs plans changer en raison de la pandémie en 2020. Près d’un an plus tard, la jeune famille a accepté de partager son expérience unique avec les lecteurs de la La Revue.
Cultures
Un mois en Angleterre, trois en France, trois au Maroc, un en Espagne, un en Italie, un en Grèce et un dernier en Turquie, c’est ce à quoi a ressemblé la dernière année pour la famille achiganoise, aussi connue sous le nom de 4 vers le monde. « C’est en découvrant autant de cultures que tu peux réaliser toute l’abondance et la variété à laquelle on est chanceux d’avoir accès ici au Québec », s’est exprimé le père, qui est professeur de génie mécanique au cégep.
Tout au long de cette expérience d’une vie, les quatre se sont laissé guider par les circonstances lorsque venait le moment de choisir leur prochaine destination. Parfois, ils pouvaient se louer un appartement pendant une certaine période, mais la plupart du temps, les journées prenaient fin dans leur tente. « C’est particulier, parce que peu importe où on était, dans la tente, on se sentait un peu comme à la maison », a indiqué la plus grande des deux sœurs, Maëlle, 13 ans.
©Photo gracieuseté
4 vers le monde, c’est le nom que la famille achiganoise s’est donnée pour permettre au plus grand nombre de suivre leurs aventures.
À vélo
Hormis la longue durée de leur voyage, pendant laquelle les jeunes filles suivaient l’école à la maison, un autre aspect symbolique de cette expérience fut le cyclotourisme. Chaque jour, la petite famille pouvait rouler sur des distances allant jusqu’à 40 kilomètres. Au total, elle a parcouru environ 6 000 kilomètres.
« À vélo, on est tellement plus près des gens, contrairement à quand tu voyages dans un véhicule, où une grande boîte de métal t’entoure », est d’avis David.
« Les rencontres humaines qu’on a eues, c’est ce qui va rester gravé dans notre mémoire. » - Marie Lou
C’est d’ailleurs ce qui a permis à 4 vers le monde de rencontrer des gens provenant de différentes cultures, avec des coutumes propres à eux, des traditions différentes et des points de vue uniques. « C’était impressionnant d’apercevoir à quel point certains peuples sont vraiment ouverts au cyclotourisme. Les gens nous arrêtaient parfois pour nous parler », s’est rappelée la maman, Marie Lou, qui travaille comme enseignante de danse au secondaire.
Défis
On se doute que pendant la totalité de cette aventure en Europe, la famille de Saint-Roch-de-l’Achigan a dû faire façe à plusieurs défis. Notamment, le langage, principalement en Turquie, fut une barrière importante. « Les écriteaux n’étaient pas en anglais et les gens parlaient très peu l’anglais, donc on gardait Google Traduction à proximité », a raconté Maëlle en riant.
©Photo gracieuseté
Un des avantages du cyclotourisme soulevé par David, c’est de pouvoir s’arrêter à tous moments pour profiter davantage du décor européen.
Toutefois, la plus grosse contrainte que devaient prendre en compte les voyageurs était la maladie de Crohn de David. En effet, le père de famille se doit de consommer un médicament aux deux semaines, médicament qui doit rester au froid afin de conserver tous ses bénéfices. « Cet aspect nous a aussi un peu guidés à savoir où nous nous rendrions aux étapes suivantes de notre voyage, parce que nous devions prendre en compte que ça nous prenait un accès à un réfrigérateur ou du moins à des températures plus fraîches », a précisé Marie Lou, avant que son conjoint n’ajoute « que beaucoup d’appels avec des pharmaciens ont été effectués. »
Coups de cœur
Lorsqu’on leur a demandé de se remémorer leurs moments favoris du voyage, Éloïse, 11 ans, s’est tout de suite écriée « la plongée qu’on a faite à Naxos, en Grèce. » Elle, qui considère avoir toujours été une grande passionnée de l’eau et de la nage, a eu l’occasion de visiter l’habitat naturel d’une variété de poissons et autres animaux aquatiques.
Pour Marie Lou, rien n’équivalait aux moments en famille passés dans la tente, en fin de journée, à se reposer devant une émission ou tout simplement à rigoler. « On finissait par développer des histoires et des blagues que seuls nous pouvions comprendre. »
Retour
Pour leur retour, David, Marie Lou, Maëlle et Éloïse se sont lancé un dernier défi, celui de revenir de l’aéroport de Montréal jusqu’à Saint-Roch-de-l’Achigan à vélo. C’est donc une dernière distance qui les attendait le 17 juin dernier, au moment de clore cette grande aventure.
« Là, on veut commencer par digérer notre expérience, et après, on souhaite partager notre récit avec le plus grand nombre. C’est sûr que je veux organiser de quoi à l’école et mes filles donneront peut-être elles aussi des conférences pour raconter ces 11 mois marquants », a conclu la mère de famille.
Afin d’obtenir tous les détails sur les 342 jours de voyage de 4 vers le monde, il est possible de consulter leur blogue au www.4vlm.com.
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