Le forum, organisé par des membres d’une université en Tunisie, regroupait différents pays offrant de l’éducation en français, dont le Canada, la France, le Congo, l’Argentine et le Sénégal. Pendant les trois jours de l’événement, les participants pouvaient assister à une variété de conférences portant sur divers sujets. 

La particularité, cette année, est qu’il y avait une journée axée sur les organismes de la société civile, terme donné aux organismes communautaires à l’international. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Annie Chauvette a été invitée à aller y représenter Réussite éducative Montcalm. 

« Habituellement, c’est plus au niveau de l’enseignement primaire, secondaire, universitaire, etc. Les organisateurs ont toutefois été témoins de ce qui se passait ailleurs en termes de collaboration école-communauté et ils ont voulu voir comment cela pouvait fonctionner », a indiqué Mme Chauvette lors d’un entretien avec L’Action. 

Intérêt 

Au moment de recevoir l’invitation, la coordonnatrice n’était initialement pas certaine de la pertinence de sa présence lors du Forum Citoyen International de l’Éducation. Elle a toutefois rapidement compris son apport lorsqu’elle a su que la collaboration entre un organisme communautaire, des familles et des écoles était apparemment un concept propre au Québec. 

« Réussite éducative Montcalm faisant partie du regroupement d’organismes communautaires de lutte au décrochage (ROCLD), on nous a demandé de présenter différentes façons que nous utilisons pour contrer le décrochage scolaire », a-t-elle expliqué. Mme Chauvette était plus spécifiquement responsable de présenter le volet des interventions auprès des familles, donc comment outiller les parents pour que ceux-ci puissent aider leurs enfants. 

La coordonnatrice a ajouté s’être rapidement rendu compte du grand intérêt que portaient les acteurs du milieu présents lors de la présentation du ROCLD face au modèle unique de la province. « Les gens se demandaient comment on réussissait à se concerter dans la communauté, à travailler en partenariat. Ça semblait réellement nouveau pour les autres pays, qui ont de la difficulté à maintenir et à conserver la mobilisation lors de projets. » 

Inspiration 

Revenue de la Tunisie depuis déjà quelques semaines, Annie Chauvette a révélé avoir été bien impressionnée par les échanges qu’elle a eus avec d’autres intervenants du milieu de l’éducation provenant d’un peu partout sur la planète. « Le plus plaisant était de voir à quel point ce sont des gens à l’écoute, ouverts d’esprit et enjoués à l’idée d’apprendre des autres. Il se fait plein de choses partout dans le monde desquelles nous aussi on peut s’inspirer et peut-être même faire naître de nouvelles collaborations. On pourrait devenir Réussite éducative mondiale », a-t-elle conclu en riant.