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Retour13 février 2022
Jason Joly - jjoly@medialo.ca
Action-Logement Lanaudière exhorte le gouvernement à agir
Crise du logement
©archives - L'Express Montcalm
Action-Logement Lanaudière s’inquiète de voir le programme de logements abordables du gouvernement du Québec fixer les loyers en fonction des prix du marché et non des revenus des futurs locataires.
Les représentants d’Action-Logement Lanaudière se réuniront à L’Assomption le 14 février à 10 h devant les locaux de circonscription de François Legault. Joignant leurs voix à celles du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), l’organisme revendique un grand chantier de 50 000 logements sociaux en 5 ans et la relance du programme Accès Logis.
Action-Logement Lanaudière dit être témoin jour après jour de la crise du logement que connaît présentement la région de Lanaudière. Selon l’organisme de défense du droit au logement, la situation s’est sérieusement détériorée au cours de la pandémie, et ce, à cause de la hausse fulgurante des loyers ainsi que de l’accroissement du nombre d’évictions de locataires et de reprises de logements. Il évoque également l’effritement du parc de logements locatifs à bas loyer, les pratiques discriminatoires de plus en plus fréquentes lors de la recherche de logements et l’itinérance qui a explosé dans toutes les grandes villes du Québec.
Onze projets (pour plus de 250 unités) sont présentement sur la table pour la construction de logements sociaux dans Lanaudière. Ils ont pour objectifs d’aider notamment des familles, des personnes âgées, des femmes victimes de violence et des membres des communautés autochtones, mais le manque de financement complique la réalisation de ces projets. « En contexte de besoins urgents en logements sociaux, il n’est pas normal que des projets ayant débuté en 2015 ne soient pas encore réalisés faute de financement adéquat », explique Denis Courtemanche, intervenant à Action-Logement Lanaudière.
L’organisme craint que le nouveau programme de logements abordables que veut mettre en place le gouvernement du Québec fixe des loyers en fonction des prix du marché plutôt qu’en fonction des revenus des personnes et ménages qui y vivront. Dans un contexte où les prix des logements augmentent de plus en plus rapidement, cela pourrait rendre les logements « dits abordables » inaccessibles pour les personnes et ménages en situation de pauvreté. De plus, il est à craindre que les loyers des logements abordables réalisés dans ce nouveau programme soient fixés en fonction du marché au bout de 15 ans.
« Ce n’est pas en subventionnant la construction de logements privés que le gouvernement contribuera à freiner les hausses importantes actuelles des loyers. Les nouveaux logements privés sont souvent hors de portée pour les personnes et ménages à faible revenu », termine M. Courtemanche.
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