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03 février 2021

Sarah Élisabeth Aubry - seaubry@lexismedia.ca

Près de 500 Montcalmois désormais branchés au réseau Luciole

Le déploiement se poursuit

Projet Luciole

©Photo tirée de Facebook – Luciole Télécom - L'Express Montcalm

Le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon était de passage chez Luciole cet été. Le député de Rousseau, Louis- Charles Thouin, le président du conseil d’administration de MTFO, Patrick Massé, le directeur général de MTFO, Sylvain Gélinas et l’ancien préfet de la MRC de Montcalm, Pierre La Salle l’accompagnaient.

Le projet Luciole continue de se déployer malgré des délais importants. Le journal a récemment fait le point sur les derniers développements du dossier avec le directeur général de Montcalm Télécom et Fibres Optiques (MTFO), Sylvain Gélinas, et le président du conseil d’administration
de MTFO, Patrick Massé.

On se rappelle que le projet Luciole est d’abord une initiative des élus de la MRC de Montcalm. À la suite d’une étude détaillée en 2014, on réalise que 7 166 foyers sont mal desservis en termes de connexion Internet.

L’idée consiste donc à fournir des services de télécommunications sur un réseau de fibres optiques et offrir l’Internet
haute vitesse à l’ensemble des foyers touchés par cette problématique dans les dix municipalités du territoire.

Depuis 2004, la MRC possède un réseau de 100 km de fibres optiques, en copropriété, reliant les principaux bâtiments situés sur son territoire. Par la mise sur pied de cette initiative, on désire fournir des vitesses de téléchargement plus efficaces allant jusqu’à 1 000 Mbps, voire 1 Gbps.

On cible trois services qui seront offerts aux citoyens, soit l’Internet haute vitesse, la câblodistribution et la téléphonie locale et interurbaine. Le réseau collabore avec un organisme à but non lucratif dénommé « Montcalm Télécom et Fibres Optiques » qui commercialise desservices sous le nom de « LUCIOLE ».

Avancement des trois phases 

Il y a trois phases de construction qui représentent 430 km. Jusqu’à présent, la phase 1 du projet est complétée à 77 %, soit 85,3km sur 110,6km. Celle-ci comprend les municipalités de Saint-Esprit, Saint-Alexis, Saint-Jacques, Saint-Liguori et Sainte-Marie-Salomé.

« Les kilomètres qui manquent vont être réalisés dans les prochaines semaines. D’ici le mois de mars, tout ça sera complété. On est à travailler là-dessus présentement. Nous sommes en hiver. C’est sûr que ce n’est pas toujours facile […] Il reste 25 kilomètres à faire. », précise Sylvain Gélinas.

La phase 2 comprend pour sa part les municipalités de Saint-Lin-Laurentides, Saint-Roch-de-l’Achigan et Saint-Roch-Ouest. Elle est complétée à 60 %, représentant 45,8 km sur 107, 9 km.

« La majorité du territoire de Saint-Roch-de-l’Achiganet de Saint-Roch-Ouest est pas mal complété, mis à part 5 ou 6 km. Le reste c’est dansSaint-Lin-Laurentides. On est en attente des permis. », informe M. Gélinas.

Par ailleurs, la phase 3 vise les municipalités de Sainte- Julienne et Saint- Calixte. Elle inclut 192 km au total. D’ici les prochaines semaines, la construction de la phase 3 débutera et devrait se terminer au printemps 2022.

Évolution positive 

Pour faire évoluer le dossier, le ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI) a mis en place une table de coordination avec les différents intervenants tels que Bell Canada et Hydro-Québec. Depuis l’été dernier, il y a
des rencontres entre ceux-ci. Grâce à cette table de coordination, des permis ont été autorisés pour faire avancer le projet.

« C’est bien car tout ce qu’on a travaillé depuis l’été dernier avec Bell et Hydro-Québec  commence à porter ses fruits et à accélérer le processus. On a commencé à se parler et à se donner des priorités. Bell a aussi assoupli
certaines règles qu’il avait mises en place. Il faut dire que les délais étaient très longs pour obtenir des permis chez Bell»,soutient M. Gélinas.

Les délais étaient très longs soutient M. Gélinas chez Bell pour obtenir des permis. « Quand je parle d’assouplissement, ça ne veut pas dire qu’on ne va pas respecter les normes de construction et de sécurité des gens. C’est juste la façon qui nous permet de le faire nous-mêmes. », déclare-t-il.

Avant de se lancer dans ce projet, la MRC a signé un contrat avec Bell en 2014 relatif à la location des infrastructures de soutènement. Celui-ci régit l’accès aux poteaux de Bell, mais ne garantit pas les délais pour délivrer les permis d’attache qui sont obligatoires avant de procéder aux travaux de construction.

« On ne s’est pas lancé dans cette aventure-là sans entente avec Bell. », appuie M. Gélinas. Par ces avancements, le directeur général estime que le projet sera complété à 90% d’ici 2021.

Un travail de longue haleine 

Ayant le désir d’offrir des services de qualité sur le territoire, les élus ont été en mesure d’aller chercher des subventions à deux reprises pour ce projet, soit l’une de 4,7M$ en subvention fédérale et 2,6M$ du provincial.

Croyant à l’implantation de cette idée, d’autant plus avec le contexte de pandémie et de télétravail, les élus ont décidé d’aller de l’avant pour bien répondre aux besoins des étudiants, commerçants et entrepreneurs de la MRC de Montcalm.

« C’est sûr que c’est une start-up d’entreprise et ce n’est pas toujours évident. On y a cru et on y croit plus que jamais aujourd’hui avec les besoins que nous avons. », souligne Patrick Massé.

Ayant fait lui-même partie des rencontres et des discussions avec M. Gélinas,  il était complexe selon M. Massé d’obtenir des autorisations de la part de Bell, afin d’utiliser leurs infrastructures.

« Il n’y avait pas de réception à ce moment. On a fait beaucoup de pression le politique à travers le Québec. C’est une problématique majeure. Ce n’est pas juste dans la région de Montcalm, c’est à travers le Québec. », explique-t-il.

Grâce à l’implantation de la table de coordination du MEI, l’aide du député de Rousseau, Louis-Charles Thouin, les rencontres ont finalement permis de faire place à une ouverture d’esprit.

« Je suis plus que fier. Il y a pratiquement 500 citoyens de Montcalm qui n’étaient pas desservis et qui le sont maintenant. C’est une belle avancée pour Montcalm. On a travaillé fort. Les maires et mairesses croient depuis le début en ce projet. », indique le président du conseil d’administration de MTFO.

M. Massé se dit fier des avancées et du travail réalisé jusqu’à présent.

« Vos élus de Montcalm ont cru un jour dans ce projet-là, car les grands de ce monde ne nous desservaient pas. C’est sûr qu’on est rentré dans les lignes majeures. On brasse la soupe et on n’est pas toujours bien accueilli. Mais avec la table de coordination, ça fait toute la différence. », avance-t-il.

Malgré les difficultés rencontrées, il y a une volonté du gouvernement du Québec, afin que les gens en région puissent avoir la même qualité de services qu’on retrouve dans les secteurs urbains.

Rattrapage 

Avec les délais rencontrés, le projet a été retardé. « On faisait une demande de permis et on avait entre 800 et 900 jours d’attente avant d’obtenir une réponse. Ce sont des délais démesurés. », enchaîne M. Massé.

Avec la création de cette table de coordination, le projet peut évoluer. Selon les principaux intéressés, tout se passe mieux depuis deux ou trois mois. L’ouverture est maintenant là. Lorsque les permis sont octroyés, il peut y avoir une avancée. Bell a assoupli ses exigences permettant d’accélérer le traitement des demandes.

Par ailleurs, le siège social de Luciole est situé à Saint-Esprit. Pour le moment, neuf employés y œuvrent et d’autres pourront se greffer.

« On va ajouter du monde en fonction de la demande et au niveau du support technique aussi. Au fil du temps, on va ajouter aussi d’autres personnes en fonction des services qu’on sera capable d’offrir. », en convient Sylvain Gélinas.

Notons que le centre administratif à Saint-Esprit comprend également un espace client/boutique, l’entrepôt pour le matériel requis pour les installations clients, une salle d’équipement, en plus des bureaux administratifs et techniques. D’ici la moitié de l’année, il sera possible d’offrir les services de téléphonie résidentielle fixe et ceux pour la télévision.

Est-ce que les services fournis par Luciole pourraient être offerts à quiconque qui souhaitent y avoir accès? Pour l’instant, la priorité est de se concentrer à desservir les 7 166 foyers qui sont mal branchés ou qui ne le sont pas.

Luciole est un service d’internet haute vitesse 100% par fibre optique. Rappelons que 100% des profits générés par Luciole seront réinvestis dans la communauté. Pour en connaître plus et savoir si Luciole est disponible dans son secteur, on consulte le https://www.lucioletelecom.com/ ou on téléphone au 450 866-6836.

Données concernant les avancées du projet

  • Le projet est découpé en 55 lots, dont 20 sont maintenant complétés. 
  • Forfaits Internet de 25, 50 et 100 Mbps disponibles depuis janvier 2020.
  • Services de télévision et de téléphonie locale disponible en juin 2021.
  • Budget de capitalisation de 20M$, dont 4,7M$ en subvention fédérale et 2,6M$ du provincial.

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